Activités agrobiologiques
La Ferme du Pré aux Chênes est une ferme agroécologique en polyculture-élévage spécialisée dans la filière du grain au pain.
Une ferme en agroécologie n'aspire pas seulement a remplir des objectifs écologiques, elle poursuit également des objectifs sociaux et environnementaux.
L’agroécologie paysanne est la réponse à la demande de protection, de sécurité et de pérennité de la planète et de l’humanité. La solidarité entre les peuples, entre les populations rurales et urbaines, est un ingrédient essentiel à sa réalisation.
Document-clé, le "Manifeste de l’Agroécologie Paysanne" (Nyéléni 2017) est un outil articulé autour de sept piliers intrinsèquement liés les uns aux autres, avec des valeurs et des principes, pour agir ensemble dans le même sens.
Les sept piliers du "Manifeste de l’Agroécologie Paysanne" (Nyéléni 2017)
Le 22, 23 et 24 avril 2017, sous l’égide de la CNOP avec l’AOPP/ Programme PAIES/IRPAD, COFERSA, COASP-Mali, GRDR, AMASSA AFRIQUE VERTE, La Convergence globale des luttes de la terre et de l’eau et de nombreux autres acteurs nationaux et régionaux y compris 4 représentants ministériels (Agriculture, Élevage et Pêche, Recherche et Environnement) a été validé Le Manifeste de l’Agroécologie paysanne de Nyéléni (Centre International de Formation en Agroecologie Paysanne Nyéléni de Selingué, Mali), articulé autour de 7 piliers. (source : La Via Campesina 2017)
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Garantir la sécurisation de la terre, l’eau et autres ressources naturelles.
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Valoriser et sauvegarder la biodiversité, des semences paysannes et des races locales.
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Encourager les pratiques en agroécologie paysanne : diversité, complémentarité, adaptabilité.
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Promouvoir les systèmes alimentaires locaux diversifiés, nutritionnels et thérapeutiques.
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Appuyer et valoriser la place des femmes et des jeunes.
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Renforcer les synergies et alliances et l’organisation collective.
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Agir au niveau institutionnel législatif et réglementaire.
Les différentes activités
La ferme en chiffres annuelles
Filière céréales
Quelle est la situation de la Wallonie en matière de production de céréales? Sommes-nous autonomes ?
Sur base des superficies déclarées en 2019 par les producteurs wallons, la production de céréales bio en 2019 est estimée à 13.809,2 hectares. Les mélanges céréales-légumineuses arrivent largement en tête des superficies déclarées.
Pour l'année 2018, les principaux usages wallons
des céréales biologiques sont :
• L’alimentation animale : autoconsommation (66,5 % si aucune perte) ;
• L’industrie des aliments pour bétail (27 %) ;
• L’alimentation humaine : meunerie et malterie (6,5 %).
Meuneries
En Wallonie, le secteur de la meunerie comprend cinq moulins professionnels (c’est-à-dire ne faisant que de la transformation) certifiés bio. De manière générale, deux types de moulin sont utilisés pour la production de la farine bio: les moulins à cylindres et les moulins à meules de pierre. Les moulins wallons certifiés bio travaillent principalement avec des meules de pierre. La mouture sur pierre est réputée pour la qualité nutritionnelle supérieure de la farine obtenue
suite à la préservation du germe, à l’incorporation du son et à l’échauffement moindre du grain. Cependant, ce sont les moulins à cylindres qui réalisent le tonnage le plus important. (source : Nature & Progrès 2019)
Une vidéo intéressante sur la gestion des céréales à la ferme
Boulangerie
Deux fois par semaines, quatre types de pains sont fabriqués à la ferme.
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Épeautre pur levain : il s'agit d'un pain à base de farine de grand épeautre blutée à 85 % ensemencé avec le levain de la ferme.
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Paysan levain : pain à base de farine de froment population 70 % et de farine de grand épeautre 85 %, ensemencement pur levain.
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Ardennais : pain à base d'un mélange de farine de seigle 95 % ; grand épeautre 85 % ; froment 70 %, nsemencé a base de levure (Saccharomyces cerevisiae).
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Paysan levure : mélange de farine de grand épeautre et de farine de froment population 70 %, ensemencement à la levure.
Un froment population ? Qu'est-ce que c'est?
On appelle un "mélange population" un mélange de variétés de céréales différentes semées sur le même champ. Cette technique repose sur l'idée que, pour les végétaux, la diversité génétique va permettre d'obtenir une culture plus résistante, par exemple face aux aléas climatiques, mais également d'apporter une diversité de goûts et de qualités organoleptiques.
Cette pratique est largement utilisée par les paysans de part le monde mais va à l'encontre de l'industrie semencière qui a breveté les gênes présent dans ces végétaux.